I shall be your worst nightmare. #RICLANI

Ricardo Torrez & Kehlani Deangelo

« Tu te fous de ma gueule ? Je veux sa PUTAIN DE TETE SUR UN PIQUE !!! Démerde-toi comme tu peux, mais je la veux vivante.»

La colère était à son comble, au sommet de la tolérance qui ne faisait que mettre Ricardo dans un état presque inquiétant pour ceux se trouvant aux alentours. Ce dernier raccrocha au nez de son interlocuteur tandis que le téléphone lui vécut ses dernières heures avant de se retrouver éclater en plusieurs morceaux contre un mur. D'un lancé puissant et rageur il envoya son portable contre le mur Ouest de son loft, la projection fut tellement forte que les pièces se détachèrent pour venir s'éparpiller sur le sol brillant. Jamais il n'a été comme ça et si c'est bien la première fois pour lui qu'il pétait autant un câble, il est fort probable qu'il change sur certaines choses après cette malheureuse situation. Influençable par ses émotions, mais bien conscient des risques que cela peut engendrer. Le proverbe dit que c'est en prenant des risques qu'on avance et il compte bien rendre hommage à ce dernier en s'en prenant personnellement à cette petite putain de Kehlani. Elle a voulut jouer avec le feu, elle va se brûler au troisième degrés et sera irrécupérable que même son père ne la reconnaîtra plus. L'un des hommes de mains de Ricardo se rapprocha de lui avec une démarche plutôt méfiante connaissant le comportement impulsif et ultra-violent.

« Nous ne pouvons pas prendre le risque de foncer tete baissée sans avoir un plan d'attaque. Elle a déjà réussit à déjouer une de vos missions par sa simple curiosité mal placée et son arrogance, je pense pas qu'elle sera facilement atteignable.»

Le regard de Ricardo s'assombrit alors qu'il fixa celui de son interlocuteur. Se foutait-il de sa gueule ? Si c'était pour lui rappeler l'échec de sa mission à cause d'une gosse pourri gâtée alors autant qu'il ferme sa grande gueule de gorille avant qu'une balle ne vienne lui transpercer ce qui lui sert de crane.

« Tu me crois assez con pour ne pas réfléchir à un plan avant d'agir ? Tu veux que je te rappelle qui je suis ? Juste pour ces paroles j'ai envie de te coller une balle directement dans la bouche. Mais je vais te laisser une chance d'exposer ton plan si tu en as un. Vas-y je t'écoute et prie pour que je juge tes paroles bénéfiques.»

Une promesse de mort à laquelle il s'y tiendra si le garde ne proposait pas une alternative pour faire payer Kehlani.

« De ce que nous savons sa richesse est mit à contribution de nombreuses soirées caritatives. Sa réputation sur internet lui donne un certain pouvoir dans le sens où sa communauté de fan s'avère grande au point de ressembler à une famille virtuelle qui pourtant se retrouve souvent durant les soirées. Elle est assez proche de son public et utiliser cette proximité à notre avantage serait un bon moyen de pression sans oublier que nous avons un hacker qui peut détourner l'argent de sa famille. »

Utiliser des innocents qui sont proches d'elles grâce à sa réputation tout en la dépossédant de ses moyens et une bonne façon en soi pour lui faire payer son affront, mais ce n'était pas suffisant, il en voulait plus, beaucoup plus. Se raclant nerveusement la gorge, il finit par se calmer petit à petit lorsqu'une idée se mit à germer au sein de son esprit, une idée aussi tordue que violente. D'un geste habile et lent, il vint attraper la crosse de son arme de poing à sa ceinture pour l'exposer devant le garde et expliquer SA propre vision des choses.

« J'ai bien mieux. Je veux qu'elle voit sa communauté tomber en disgrâce à cause de ses actions, suite à ça il ne lui restera plus rien, sa réputation sur Internet se réduira grandement jusqu'à ce qu'elle devienne méprisée et prise pour cible. Après tout, nombreux citoyens pourraient perdre la vie à cause d'elle et personne ne saura que ça vient directement de nous, nous n'avons aucun lien avec eux.»

Fixant le canon de son arme, il jubilait presque d'avance de voir le fruit de son imagination à l'épreuve, mais avant ça il avait d'autres recommandations.

« Appelle Tyler et dit lui qu'il a deux heures pour pirater son compte en banque et le vider complètement. Je suppose qu'il y a une soirée organisée ?»

Relevant la tete vers le garde qui venait de se sauver la vie de justesse, Ric' attendit une réponse favorable pour ne pas se laisser une nouvelle fois submerger par la colère, déjà qu'elle risque d’être présente plus tard, autant limiter un maximum les dégâts.

« 20h30 au Hollywood Museum.»

Sourire satisfait et sadique aux coins des lèvres, il partit se changer convenablement et attendit patiemment que l'heure tourne pour au final afficher 20h sur l'horloge. Il est temps de se rendre à la petite fête. Sur le chemin il ne manqua pas de rappeler quelques directives.

« Assures-toi de capturer des civils et envoyer un message clair dés que le discours a lieu, pas avant, pas après. Je m'occupe du reste.»

Rapide, mais bien clair et ils se comprenaient assez pour savoir que l'erreur n'était pas envisageable. Tout se doit d’être fait dans l'ombre. Maintenant l'avantage qu'à Ricardo est qu'il n'a pas montré qu'il était dans une colère noire envers la jeune femme lors de son intervention tout simplement parce qu'il a préféré partir avant. Pourquoi ? Pourquoi alors qu'il était dans la capacité de pouvoir la faire taire définitivement à ce moment ? La raison est simple, il a dut poursuivre sa cible pour éviter qu'elle ne s'échappe et aille le balancer aux forces de l'ordre. Mais ce n'était que partie remise vu que maintenant c'est elle qui était dans son collimateur. Habillé d'un costard luxueux noir, il était dans son monde concernant les soirées même si celle-ci était un peu différente. S'avançant doucement à travers la foule, il chercha du regard la principale intéressée alors que son garde s'était dispersé ailleurs pour commencer à accomplir son objectif.

C'est un peu plus loin qu'il vit la jeune femme de profil, il ne pouvait la reconnaître étant donné que son visage le hantait depuis cette intervention inattendue. S'approchant doucement de la jeune femme, il prit au passage deux verres de champagne sur le plateau d'un serveur passant non loin de lui avant de venir prendre la parole une fois à quelques centimètres d'elle.

« Une aussi charmante investisseuse ne peut que recevoir un accueil des plus chaleureux de la part de ses fans. Puis-je ?»

Il afficha un sourire tout en tendant une coupe de champagne à la jeune femme.

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Ricardo Torrez & Kehlani Deangelo

« Effectivement, nous nous retrouverons ce soir aux environs des vingt heures ?» dit-elle d’une voix calme à son interlocuteur. Son téléphone professionnel n’avait pas arrêté de sonner toute la journée. Depuis qu’elle avait ouvert les yeux d’ailleurs. Son assistante avait eu l’amabilité de prendre le relais un bref moment alors qu’elle s’était retrouvée entourée de quelques abonnés à elle dans la rue. Comme à chaque fois qu’elle en croisait, elle adorait passer du temps avec eux, comme pour les remercier. Elle n’était pas égoïste ou encore hypocrite voire arrogante comme certains pouvaient le croire. Elle était différente et peu le comprenaient. On la regarde toujours d’un air supérieur, lui crachant dessus toutes les âneries possible au monde. Peste pour certains, chieuse pour d’autres finalement, elle s’en tapait un peu de l’avis des autres la concernant. Son travail était en quelques sortes sa raison de vivre. Rien d’autre ne la motivait à se lever le matin, pas d’amis proches ou encore d’amoureux secret. La preuve, elle avait jusqu’à ce jour refusé tout contact physique avec quiconque. C’était sa façon de se protéger des autres, d’elle-même et de son cœur qui pouvait parfois être fragile. A trop vouloir être à l’écoute, la voilà qui se met en retard. Elle raccroche quelques temps après et file se préparer. Rien d’extraordinaire, une robe beige qui lui moulait le corps, les cheveux lâchés et une paire de basket noires, comme pour rappeler aux participants de cette soirée qu’elle n’était encore qu’une jeune adulte, qu’elle n’était mieux que personne et qu’elle avait encore pleins de choses à apprendre. Oui, elle savait jouer de son image, une simple paire de basket pouvait renvoyer plusieurs choses. De la maladresse d’une jeune adulte qui ne sait pas encore totalement s’y prendre qui a besoin qu’on l’aiguille, ou encore tout le contraire, prouver son point et sa confiance en elle au point de s’habiller de façon décontractée à une soirée pareille, dont elle était l’hôte. Elle devait arborer ce côté agneau, pour prouver aux autres qu’elle avait besoin d’eux, qu’ils ne sont pas inutiles à sa cause, ou encore sourire à en avoir mal à la mâchoire. Mais surement pas l’un de ces sourires hypocrites que tous les riches du coin pouvaient détecter. Non un sourire sincère. Avant de quitter son duplexe, elle s’embrouille avec son garde du corps pour qu’il ne vienne pas avec elle. Elle ne devait pas montrer à ses invités qu’elle était susceptible de se faire attaquer par quelqu’un ou quelque chose, qu’elle craignait une fatalité … ou autre. La confiance en soi et toujours la confiance en soi. Finalement, elle gagne, comme toujours face à son garde du corps et quitte les lieux avec son chauffeur qui l’emmène rapidement. Les choses ont minutieusement été préparées comme l’avait souhaité Kehlani. Sobre, quelques peu décontracté et accessible à tous. Comme à chaque soirée de ce genre, elle porte une oreillette qui lui permet d’être en contact constant avec la sécurité et les organisateurs de la soirée. A peine la soirée commencée qu’on lui annonce qu’un certain jeune homme non inscrit sur la liste fait son entrée. Elle n’est pas idiote, rien n’était laissé au hasard, surement pas lorsqu’autant d’argent était mis en question. Elle jette un rapide coup d’œil à l’entrée avant de se retourner et de s’occuper d’une des invitées.

Ricardo ce salopard ! Que faisait-il ici. La femme avec qui elle papote lève son regard, insistant bien. Au vu de ses yeux qui étaient rythmés d’une certaine façon Kehlani comprit que non seulement, elle ne se retenait pas de dévorer Ricardo du regard, mais ce crétin semblait s’avançait vers eux. Elle lève les yeux au ciel et soupire légèrement. En voilà une surprise ! Son ouïe se concentre sur les pas du jeune homme et il y a comme une carapace qui se forme lorsqu’elle sent sa chaleur près d’elle. Sa voix grave et sensuelle, l’extirpait de sa torpeur. Mais n’arrange pourtant rien à son humeur. Non, elle avait déjà une petite image du jeune homme pour se laisser berner par sa beauté et son charisme. Être méfiante en était devenue un mécanisme, une chose automatique, comme si sa vie en dépendait. Il y a nombreuses choses qu'elle a traversé dans sa vie, très jeune on lui a appris à ne pas s'attacher facilement. Elle se souvenait des chiots, des chevaux ou encore d'autres animaux de compagnie qu'on lui avait gentiment offert pour les voir mourir ... dans d'affreuses circonstances. Voilà la vie qu'elle avait eue. Regarder la mort dans les yeux, endurer la douleur ou encore apprendre à se défendre. C'est à l'âge de douze ans que son père avait décidé de lui offrir le plus beau des spectacles. La mise en scène d'une série de torture. Ce qu'elle ne savait pas c'est que la prochaine séance de torture à laquelle elle assisterait serait la sienne. Pas celle d'un de ses ennemis, d'un traître, d'une personne des forces de l'ordres ou pire encore. Non la sienne et celle de personne d'autre. Elle est fille unique et elle a été entraînée et éduquée comme un fils, une machine à tuer, une machine de guerre. Lorsqu'on la menaçait, ou qu'on lui infligeait des coups ça la faisait rire et ça créait chez elle, une certaine ironie, du mépris mais surtout et surtout une provocation des plus rares. Ses doigts glissent sur la peau dorée de son cou, non elle ne réfléchissait pas, elle mettait une distance entre eux.

Depuis son entrée au sein de la soirée elle s’était braquée, pas prête à baisser sa garde pour un sou. Elle attrape la coupe qu’il lui tend, loin d’elle l’idée de boire dedans. Encore une fois ; sa méfiance était en plein dans le jeu. « Que faites-vous ici ? » lui souffle-t-elle dans le plus grand des calmes. Une chose était sûre, elle savait se tenir et être la jolie Kehlani polie, courtoise et pleine de savoir vivre. Ses épaules étaient droites, sa poitrine bien que quasi inexistante avait été mise en valeur dans cette magnifique robe beige, sans grande prétention. Elle décide enfin de lui faire face. Son odeur n’avait pas changé, elle était à quelques détails prêt exactement la même, cette odeur de transpiration en moins. En quelques regards elle en déduit qu’il venait de sortir de la douche, qu’il avait surement enfilé son costard hors de prix en ayant l’esprit occupé. Son sourire lui indiquait qu’il était habitué en quelques sortes à ces soirées mondaines. Mais ce qu’il était loin de savoir, c’est que tout comme elle, il ne savait pas réellement à qui il avait affaire. En toute modestie, elle ne se croyait pas supérieure à lui, mais il ne se frottait surement pas à une de ces bimbos sans cervelle. Elle avait des ressources et peu importait ce qui le motivait à se pointer à sa soirée elle n’était pas prête à se laisser faire. Parce que oui, selon elle, s’il était là, devant ses yeux, c’était pour une raison précise et surement pas une raison qui lui plairait. Elle en était très certaine parce qu’elle se souvient du regard qu’il lui avait lancé lorsqu’elle avait fait foirer sa mission. Le voir descendre quelqu’un devant ses yeux ce n’était pas l’idée qu’elle s’était faite de son week-end. Peut-être que son travail n’était pas si … orchestré ou même méthodique, c’était de sa faute s’il était brouillon et que buter quelqu’un dans un endroit proche du peuple lui était parue comme une brillante idée ce jour là. Avait-il trop bu ? Trop fumé… ne sait-on jamais avec des hommes de son envergure. Une envie la prend de lui souffler un petit « cut the bullshit », mais aussi bêtement qu’il le fait, elle lui rend son sourire, d’une sincérité qu’il ne lui connaissait pas encore. Actrice vous avez dit ? Hum … Qui sait, après tout. Son regard le quitte un instant alors qu’il croise celui d’un homme d’affaire qu’elle connait. « Monsieur Gerard, comment allez-vous depuis l’après-midi barbecue ? » c’est ainsi, qu’elle le quitte sans remords, passant devant lui sans oublier de poser la coupe de champagne sur l’un des plateaux que tenait un serveur. Elle se fichait de lui, de ce qu’il pouvait bien lui faire. Elle n’était pas seule et s’il la faisait tomber … et bien aussi généreuse qu’elle pouvait l’être elle le ferait tomber avec elle.

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Ricardo Torrez & Kehlani Deangelo

Cette soirée s'annonçait particulièrement spectaculaire et à n'en pas douter meurtrière autant physiquement que psychologiquement. L'ambiance était à son paroxysme, les invités s'amusaient à se raconter des anecdotes ou à pousser l'humour vers un palier supérieur au plus grand désarroi de Ricardo qui passait par là durant ces moments. L'ignorance est une belle chose en soi, mais assez dangereuse dans le sens où le danger rode autour de nous, la mort peut surgir de n'importe où sans prévenir. Cette même mort risque de se nommer "Ricardo" en cette soirée. Sa cible était là, à quelques mètres de lui dans une magnifique robe beige qui lui allait à ravir, un magnifique bout de femme qu'il est assez difficile de se convaincre de blesser ne serait-ce qu'à cause de sa petite gueule d'ange qui en réalité est tout autre. Elle a de nombreuses cartes dans sa manche pour faire chier un homme au point de le rendre fou sans aucun échappatoire possible, la folie à l'état pur. C'est en se rapprochant qu'un nouveau détail vint titiller l'esprit de Ricardo qui mit un point d'honneur sur le fait de bien faire les choses pour ne pas décevoir son ego et sa quête de revanche, car oui il était ici avant tout pour faire payer cette petite insolente. Ce détail n'était autre que le parfum émanent de sa peau d'ébène. Un petit geste digne d'un charmant gentleman fit office d'arrivée et de première parole envers la jeune femme, la donatrice et organisatrice de cette soirée. Mais malgré le calme qui semblait faussement régner au sein de cette soirée, entre eux, il ne reçut pas un accueil chaleureux, chose qu'il n'attendait absolument pas et qu'il ne voulait pas d'ailleurs. Il n'attendait tout simplement rien d'elle à part de fermer sa grande gueule et payer le prix de son intervention.

« Je profite de ma soirée de libre pour venir voir le fruit de votre succès. Je dois admettre que c'est assez impressionnant de voir une communauté de fan aussi énorme et fidèle. Ils doivent vraiment t'apprécier pour être venus.»

Oh que oui, malheureusement d'ailleurs. Qu'adviendra t-il de toutes ces personnes ? Comment réagiront-ils à la fin de cette soirée ? Ce serait assez dommage de se voir destituer d'un statut aussi populaire à cause d'un acte non réfléchit. Enfin, on fait tous des erreurs et on apprend de ces dernières. Buvant au passage une petite gorgée de ce breuvage frais qui fit un bien fou à la gorge quelque peu sèche de Ricardo après avoir pété un câble plus tôt, il vit bien que Kehlani n'osait pas boire comme si elle s'attendait à un piège. Ça aurait pu, mais ce n'était pas le cas, il avait bien d'autres idées et la souffrance est une option qu'il aime particulièrement, c'est toujours mieux que la mort. Un homme interrompit la conversation qui n'avait pas encore commencée entre eux, un homme qui eut droit à l'attention de Kehlani, cette même femme qui le snoba comme un moins que rien. Il la vit lui tourner le dos, retirer son regard du sien et s'éloigner avec ce vieux croûton dégueulasse sans intérêt à part celui d’être un homme d'affaire à en juger la posture et le costard qu'il portait. L'argent fait le bonheur, mais également le malheur. Peut-être qu'il transférerait l'argent de Kehlani sur son compte, ce serait plutôt bénéfique pour lui. Sa propre coupe encore dans sa main droite, il se mit à la serrer nerveusement avant que son homme de main par l'intermédiaire de l'oreillette ne vienne lui faire son rapport.

« Trois jeunes femmes attendent la sentence, un seul ordre et nous pouvons commencer l'opération.»

Rapide et efficace avec un sens du timing parfait, il ne fait aucun doute que le reste promet. En colère, il se calma un peu suite à cette annonce tout en esquissant un sourire sadique et jaune au coin des lèvres tout en continuant à fixer la jeune femme au loin, de dos.

« Place à la première phase.»

Il savait quoi faire, aucunement besoin d'argumenter quoique ce soit. Pour la petite info la première phase est assez simple. Grace à ses contacts, Ricardo a réussit à se procurer le numéro de portable de Kehlani et de ce fait il peut lui envoyer des photos et plus particulièrement celle d'une de ses "fans" baillonée et attachée dans un endroit sombre pour éviter qu'on ne reconnaisse quoi que ce soit autour. Tout doit être miraculeusement fait pour éviter un retour de manivelle et sa descente aux enfers va commencer par une torture psychologique. La photo envoyée sera tout naturellement accompagnée par une seule et unique phrase "You Loose". Cette défaite imminente sera une victoire en soi pour Ricardo qui pourtant voir ça comme quelque chose d’inaccompli. Il avait besoin de plus, il en veut toujours plus. Il ne restait plus qu'à attendre la réaction de cette dernière. Du moins, est-ce qu'elle réagira à ça ? Du peu qu'il a pu voir de cette dernière, elle risque fort de revenir vers lui étant donné que Ricardo demeure "Suspect" aux yeux de la jeune femme de un parce qu'elle a été témoin d'une scène qu'elle n'aurait pas du voir et de deux parce qu'il s'est invité lui-même à cette soirée.

En attendant et prêt à riposter, il partit en direction de la table où était entreposée plusieurs petites toasts qu'il prit avec une certaine délectation. Il se dépense énormément, donc autant se nourrir comme il faut pour avoir un regain d'énergie jusqu'à la fin de cette soirée. Toasts dans une main et coupe de champagne dans l'autre, il se surprit à relever le regard confiant et fier pour scruter les environs, observer les personnes tout autour de lui. Que la fête commence.

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Ricardo Torrez & Kehlani Deangelo

Une communauté de fan aussi énorme et fidèle ? Maintenant il s’intéressait à sa vie. Bien sûr qu’il s’intéressait à sa vie, plus il en savait sur elle et plus il pourrait utiliser ces ressources pour s’en prendre à elle. Son enfance a été entourée de grandes figures masculines, elle savait de quoi elle parlait. Connaitre son adversaire était la règle numéro une, de base ! Somme toute, elle décide de le larguer tel un malpropre et de faire la discutions à un autre homme. Surement plus intéressant que lui. Les minutes passent et le discours de Gerard en devient lourd, son téléphone, ce sauveur sonne sous sa main. Elle s’excuse au près de Gerard et jette un coup d’œil au message qu’elle venait de recevoir. Ses sourcils se froncent. Qu’est-ce que cela voulait bien dire… Puis elle reconnait une d’entre elles. Une jeune femme qu’elle avait croisée le matin même et qui lui avait demandé de prendre une photo avec elle. Son cerveau fait un tour et elle comprend très rapidement ce qui se passe sous ses yeux frustré de ne pouvoir rien faire. Appeler les flics ? Non, trop risqué et inutile. Son garde du corps allait surement lui casser les pieds et bizarrement elle n’était pas prête à le voir se prendre une raclée ou pire encore …
La voix du vieux Gerard résonne au fin fond de ses pensées. Comme s’il était le dernier de ses soucis. Elle est clairement en train de bouillir et si elle se retient c’est surtout parce qu’elle ne savait pas comment réagir. Ses doigts se resserrent autour de son téléphone portable et les images qu’elle avait vues tournent en boucle dans son crâne. Ce connard ! Il n’y avait personne d’autre pour faire une chose pareille. Ses pieds pivotent doucement et elle le voit sourire tel un idiot. Gerard continue de lui raconter l’ascension de son entreprise et comment est-ce qu’il avait décidé d’en faire un objet public en entrant en bourse. « Fermes la ! » voilà ce qu’elle voulait lui crier à ce bourgeois. « Vous fumez Gerard ? » lui souffle-t-elle en souriant, arborant cette expression de curiosité. Elle l’arrête tout de suite lorsqu’il se met à lui raconter qu’il avait arrêté il y a dix ans de fumer, sa femme était morte d’un cancer des poumons mais que les démons étaient toujours présents et qu’il lui arrivait de fumer de temps à autres. Elle lui arrache son paquet de clope de luxe des mains et quitte la pièce principale pour se réfugier dans les chiottes. Ce connard allait voir à qui il avait affaire. Non, elle ne le laisserait pas faire ce qu’il voulait. Il en était même hors de question.
Ses mains tremblent, non pas parce qu’elle a peur, mais parce qu’elle est en colère et lorsqu’elle est en colère du moins dans ce genre de colère, rares sont ceux qui arrivent à la calmer. Son père n’est pas là, lui seul arrivait à le faire. Elle s’assoit sur la cuvette des toilettes réfléchissant un instant. Son souffle heurte ses mains tremblantes, elle donne finalement un coup de poing sur les parois des toilettes avant de se relever et de monter sur la cuvette. Déclencher l’alarme d’incendie, voilà ce qu’elle allait faire. Eloigner le plus loin possible le plus grand nombre d’innocent. Son cœur bat très rapidement et très fort, elle ne réfléchissait plus. C’était son instinct de survis qui prenait le dessus. Une fois la clope allumée elle tire quelques fois dessus et relâche la fumée, essayant d’approcher au plus la fumée près du détecteur.
Rien ! Le néant, son plan tombe à l’eau. Mais elle n’est pas prête à baisser les bras. Ses pieds retrouvent le sol ferme, rapidement son cerveau lui soumet une idée. Du papier toilette ! Elle en fait une boule, le pose sur la cuvette. Ce ne serait pas assez. Elle ouvre son soutient-gorges et déclenche le briquet dessus laissant sa dentelle de luxe périr sous les flammes. Plusieurs centaines de dollars dans le vent. Il allait payer pour ce qu’il venait de créer.
Ses idées s’éparpillaient, elle tentait de se sortir de cette situation ainsi que les centaines d’invités innocents. La fumée augmente ! Son sous vêtement prend peu à peu feu et la boule de papier dessous aussi. Elle toussote et se recule guettant la direction de la fumée. Son plan avait l’air de fonctionner, les détecteurs s’excitent et c’est sans plus attendre qu’un bruit sonore lui cassant les oreilles se déclenche. C’est à ce moment même qu’elle ouvre les toilettes et se sauve. Sur son passage, elle indique la sortie aux invités, aux serveurs et à toutes les personnes qu’elle croise. Les extincteurs d’eau collés aux plafonds s’invitent automatiquement et très rapidement l’eau l’atteint. Ses cheveux se mouillent et sa colère ne cesse d’augmenter. Les couloirs se vides, la salle principale aussi. Sur son chemin elle balance sa pochette et chope un couteau avec lequel elle fend légèrement sa robe qui elle aussi coutait des milliers de dollars. « C’est ça que tu voulais ? » crie-t-elle lorsqu’elle aperçoit le dos de ce salopard de Ricardo. « J’aurais du m’en douter que les hommes de ton genre n’avaient pas le courage d’affronter les choses en face… » elle s’avance, couteau toujours dans les mains, ruisselante d’eau. « Quoi ? T’as pas les couilles Ricardo ? » elle rigole bêtement les yeux toujours rivés sur lui. Elle s’était renseignée sur lui, elle savait qu’un homme de sa nature reviendrait vers elle sous peu. Prévisible, voilà ce qu’il était ce crétin. « T’as pas le courage mon grand ? Ou bien Mademoiselle à juste la trouille que j’lui fasse mal ? » il n’y avait surement pas aussi confiante qu’elle en ce moment. Bien sûr qu’elle jouait, elle ne serait pas aussi forte physiquement que lui, mais elle se débrouillait très bien. Toute petite elle avait prit des cours de plusieurs sports de combat, alors oui, elle était surement moins bonne dans ce domaine là que dans ceux où elle excellait mais elle était très intelligente et stratège. Lorsqu’elle le souhaitait elle pouvait être très vicieuse et puis elle s’imaginait qu’avec un connard de sa trempe tous les coups étaient permis, même les plus bas. « Tic tac … tic tac… » elle balance le couteau plus loin. Ses poings seraient ses seuls alliés si vraiment il voulait se battre avec elle. Elle se fichait de comment est-ce que tout cela terminerait. Il pouvait la descendre, la faire souffrir … la kidnapper aussi, mais elle avait déjà vu et revu.
Il allait devoir faire preuve d’imagination pour la mettre à terre et surtout la faire taire finalement. Sa grande gueule n’était pas facilement contrôlée. Si elle voulait l’ouvrir elle le faisait. Mais en venant ici, seul il se mettait en danger et en même temps … il avait tout bêtement le contrôle des trois jeunes filles qu’il avait kidnappé. Crétin ! Jusqu’ici, tous les invités étaient en sécurité mais elle pensait à comment est-ce qu’elle allait faire pour les trois dernières. Son souffle est lent, elle réfléchit. « Que veux-tu ! » ce n’était pas une question, il voulait quelque chose elle le savait. Elle franchit les derniers pas de sécurité qu’il y avait entre eux et lève son visage vers lui, le défiant de toute part.

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Ricardo Torrez & Kehlani Deangelo

A force de jouer avec le feu on finit par se brûler et dans le cas de Kehlani c'est probablement au troisième degrés, qu'elle fasse gaffe à ne pas se défigurer parce qu'il serait assez dommage de perdre la seule chose encore potable chez elle. Niveau caractère ce n'est pas ça malgré qu'il aime les femmes dans son genre, donc autant miser sur le physique. Observant silencieusement en retrait à travers la foule la jeune femme, c'est au moment où il la vit fixer son portable qu'il eut petit sourire sournois au coin des lèvres, voilà une bonne chose de faite. La décomposition faciale ne se fit pas attendre et le vieux croûton se mit à parler seul pendant plusieurs secondes avant qu'elle ne lui adresse finalement brièvement une parole pour ensuite filer en direction des toilettes. Oh, elle va pleurer ? Se morfondre ? Il ira la consoler dés qu'il aura cinq minutes à lui consacrer...donc jamais, jamais il ne se rabaissera à sympathiser avec une femme aussi fourbe et fouineuse qu'elle, le genre de femme qui peut bien vite foutre la merde à quelque part. Savez-vous seulement ce qu'il a risqué le jour où elle est intervenue ? Que ça soit sa carrière ou sa vie, il se trouvait sur la ligne rouge lorsque sa cible a tenté de s'enfuir avant de se retrouver avec une balle dans le crane, heureusement qu'il était assez réactif pour le stopper à défaut de Kehlani. Mais personne ne lui échappe, tout le monde paye tôt ou tard et ce soir c'était l'heure de Kehlani. Toujours en contact avec mon homme de main, je pris doucement la parole via l'oreillette.

« Elle fait sa Marie Madeleine dans les toilettes, on va accélérer un peu le rythme. Blesse grièvement la seconde, décapite la troisième et envoi les photos dans un intervalle de cinq minutes.»

Une malheureuse perte causée par cette dernière, mais qu'en sera t-il lorsque les médias répandront la nouvelle pour la publier à la une des journaux ? Je vois bien le titre controversé de l'article grâce à mes contacts, j'ai d'ailleurs un journaliste qui doit me rendre un service suite à la mise à mort d'un de ses concurrents. Il a fait la une, c'est tout ce qu'il voulait, il en était obsédé. Oui, c'est un pays de fou, une ville déjantée avec des personnes à l'image de cet endroit. Il en faut peu pour être heureux comme on dit.

« Et comment on fait pour son compte en banque ? La transaction vient de se terminer, il serait judicieux qu'on annonce la nouvelle après l'envoi des deux photos ?»

C'est exactement ce qu'il comptait faire, chaque choses en son temps pour éviter de s’emmêler les pinceaux.

« Exactement, ce sera un peu le clou du spectacle avant que les journaux ne reprennent ça demain.»

Un petit coup de fil et le tour est joué. Donc si tout avait l'air de bien fonctionner jusque maintenant, un petit contre-temps inattendu se produisit lorsqu'une alarme se mit à retentir, la foule s'agitait. Alarme incendie ? Quelle génie, il s'attendait à de nombreux scénarios, mais pas à ça. A quoi pensait-elle en agissant de la sorte ? Vider les lieux et lui faire face ? Courageuse et inconsciente, on va dire qu'elle aime exploiter les deux faces. Ils se bousculaient tous en direction de la sortie, laissant les verres à moitiés vides et les toasts sur la longue table, quel gâchis. Calme et encore dans cette grande salle, Ricardo continuait son petit festin tout en buvant petit à petit son champagne alors que l'eau se déversait des extincteurs du plafond.

« Qu'est-ce qu'il faut pas faire franchement.»

Se murmura t-il à lui-même en voyant son costume se mouiller petit à petit à cause de l'alarme incendie. Heureusement il n'avait pas besoin d'aller loin pour s'en payer un tout beau tout neuf. La salle se vida et une fois chose faite, une voix se fit entendre, une voix menaçante se fit entendre et du coin de l’œil il la vit avec un couteau dans sa main. Vexée ? Il lui laissa le loisir de parler pour se donner une contenance avant de finalement reprendre pour conclure ses provocations diverses.

« Félicitation, tu es prises pour jouer le remake de Vendredi 13.»

Un pic bien sentit faisant allusion à sa posture et le couteau dans sa main. Elle cherchait à vouloir le tuer ? Le blesser ? Qu'elle essaye, mais elle risque fort de s'en mordre les doigts. Une chose est sure, il ne prit pas la peine de se retourner complètement pour lui faire face, elle ne lui faisait pas peur même avec son couteau. Le couteau finit par etre balancé plus loin et c'est exactement à cet instant qu'il prit soin de se retourner pour voir de quoi la situation en retournait. Un combat ? Le temps des gladiateurs est finit.

« Tu devrais vérifier tes messages.»

Valait mieux pour elle afin de se préparer au pire surtout que la seconde photo a été envoyé il y a à peu près 4 minute s'il prend en compte le délai qu'il a mit en place entre deux envois. Allez, encore un petit effort et elle aura droit à la troisième photo et l'accès à son compte en banque complètement vidé. Moqueur, il termina sa coupe de champagne qu'il posa sur la table derrière lui alors qu'un nouveau "Bip" sonore retentit, la troisième photo. Elle était cependant assez proche de lui pour pouvoir lui en coller une, se venger en utilisant ses poings comme elle espérait le faire. Ce qu'il veut ? Lui faire payer, n'était-ce pas assez clair ? On va dire qu'elle n'a pas encore vu la troisième photo, donc elle est toute excusée. Sauf qu'il ne lui laissa pas le temps de lui en mettre une qu'il vint la prendre par le cou et la plaquer violemment contre la longue table, la tete en première sur les toasts. Il n'a aucun mal à utiliser la manière forte et même avec une femme surtout quand elle le mérite. Tenant fermement la jeune femme plaquée contre la table, il prit son portable et entra dans le compte en banque de Kehlani grâce à un accès anticipé grâce au hacker.

« Kehlani Deangelo ? C'est bien toi ? Il y a comme un petite problème...ton compte en banque est vide.»

Il mit bien son portable en évidence devant les yeux de la jeune femme pour qu'elle puisse voir de près le chiffre 0 faisant l'unanimité sur l'écran. Mais aussi clément peut-il être, Ricardo releva brusquement Kehlani et la balança un peu plus loin avant de ranger son portable dans sa poche. Que comptait-elle faire désormais ? L'attaquer à nouveau ? Elle peut, mais sa situation risque de s'aggraver.

« Le pire dans tout ça c'est que tu risques gros lorsque les médias reprendront cet événement pour le mettre à la une. Promis j'achèterai le journal, mais je ne compterai pas sur ta communauté de fan si tu veux mon avis.»

Détendu comme jamais en voyant qu'il avait la situation en mains, il tendit le bras derrière lui pour reprendre un toast alors que l'autre pimbêche se trouvait encore par-terre face à lui à quelques mètres. Une vraie scène de cinéma, tout est dans l'orchestration et le style.

I shall be your worst nightmare. #RICLANI

Ricardo Torrez & Kehlani Deangelo

Tout s’était passé tellement vite, sous ses yeux innocents. Elle qui avait projeté de grandes choses après cette soirée, ce connard venait d’anéantir ses projets. Non seulement elle venait de gâcher des milliers de dollars en déclenchant l’alarme incendie, mais ses invités étaient tous partis apeurés. A cette heure-ci, les pompiers devaient surement être sur le chemin pour venir éteindre un feu qui n’existait pas. Et pour ça, elle allait lui faire regretter de s’être levé ce matin en pensant bien faire. Peut-être qu’en sortant d’ici il gagnerait, peut-être qu’elle le supplierait d’arrêter mais jamais, au grand jamais elle ne regrettait ce qu’elle avait fait. Il l’avait cherché. Peut-être qu’il était nouveau dans le milieu, il avait bâclé son boulot et ce n’était surement pas à elle de payer les frais de sa stupidité. Il paraissait plus vieux qu’elle mais surement pas plus expérimenté, plus professionnel. Il ne se serait pas ramené ainsi à sa soirée en pensant s’en sortir. Non, les gens comme lui, comme elle, les hors la loi devaient prendre soin de ne pas laisser de traces derrière eux. Mais c’est tout le contraire qu’il faisait. Il pissait sur la moquette pour en suite crier son innocence. Abruti !
« Qu’est-ce … qu’est-ce que t’as fais ?!! » souffle-t-elle sa joue contre le tapi du sol. Il ne l’avait surement pas entendu. Son cœur battait rapidement beaucoup trop pour la laisser réfléchir correctement. Son sang bouillonnait et tout ce qu’elle voulait c’était le buter. Oui, littéralement, le buter, le tuer. Mettre fin à cette mascarade.
Il racontait n’importe quoi, se croyait au dessus de tout mais surtout pensait qu’il avait le contrôle de la situation. Est-ce qu’il se rend compte, qu’il y avait des caméras de surveillance, qu’il ne faisait pas partie de la liste des invités et qu’en plus de ça Kehlani s’était déjà faite kidnappée et qu’elle avait l’avantage d’avoir cette image de jeune fille « fragile » et de « victime ». Les médias ne mettront jamais la faute sur elle. Et ce, même si son père était un mafieux. Elle avait montré à plusieurs reprises devant les journalistes et autre qu’elle n’était pas comme son père et qu’elle refusait d’être comparée à lui. Mais que voulez-vous, Ricardo était bien plus con qu’elle ne l’avait imaginé. Son souffle brulant heurte la moquette, alors qu’elle lui lance un regard. Ce connard s’amusait de la situation et elle allait le laisser croire qu’il avait tout en main. Elle allait faire pire encore ! Elle rampe légèrement et attrape le couteau qu’elle avait lancé plus tôt. S’il voulait en venir aux mains, il allait être servit. Sans même crier garde elle se lève et fonce sur lui. La lame du couteau se retrouve sans même qu’elle ne s’en rende compte, sur le haut de la cuisse du jeune homme, elle en profite alors pour la diriger plus haut, vers son entre-jambe. Non, elle se fichait de lui faire mal, elle s’en tapait complètement. Elle trou le tissu de son pantalon et appuie sur ce qui lui servait de membre. « Tu bouges et j’te la coupe ! » elle joignit le geste à la parole en insistant sur le bout de la lame qui désormais pouvait le blesser à tout moment. Au fond, si elle finissait avec une balle dans la tête, ça ne lui faisait pas plus peur que ça. « Je crois que tu sais pas à qui tu parles. » lui souffle Kehlani son visage rivé sur celui de son salopard de rival. Elle allait jouer à son jeu. Se rabaisser à son niveau, lui faire croire tout plein de chose. Vicieuse vous dites ? Elle s’en léchait les lèvres. « C’est la dernière fois que je me répète … qu’est-ce que tu veux de moi ? » ils étaient si proches qu’elle pouvait voir tous les détails de son visage, ses lèvres qui parfois arboraient un rictus, son regard qui exprimait cette confiance qu’il avait, sa barbe qui lui donnait cet air plus viril moins perfectionniste puis cette putain d’odeur qui était imprégnait partout sur lui. Cette odeur masculine qui pouvait réveiller cette vierge inexpérimentée. Mais comme peu de jeune femme, elle avait un certain contrôle de ses émotions et de ses envies. Si elle avait écouté ses désirs, elle lui aurait déjà arraché sa queue, lui ôtant tout signe de masculinité, le laissant se vider de son sang, à cette idée elle se lèche à nouveau les lèvres. Elle pouvait être sadique parfois. Pourtant, elle ne fit rien. Le défiant à nouveau du regard. Tous les pas qu’il faisait, tous les gestes qu’il réalisait passait sous ses yeux observateurs, car pour la première fois de sa vie elle était tombée sur quelqu’un d’aussi taré qu’elle, voire bien pire. Et sans même s’en rendre compte, elle s’inquiétait légèrement de ce qu’il allait faire, non pas à elle mais aux autres pour se venger de sa curiosité mal placée.