◊ L’homme qui nous intéresse aujourd’hui est né la nuit d’un 6 novembre, à l’âge de 31 ans, affamé, affaibli, détruit, sur le trottoir de Beverly Hills…

« Mec, t’es sur notre secteur, taille la route.
— Ah. Toi c’est Beverly, et lui, c’est Hills ?
— … Tu cherches quelque chose, kiddo? »

◊ Grâce à son beau faciès et sa réplique à 2$ alors qu’il avait le cul par terre, Malik Nightlight fut enfanté par un contrat avec deux maquereaux au service des Corleone. Lui voulait une vengeance claire et nette, et leur prix à eux... c'était lui. Aucun soucis. A ses propres yeux, il ne valait plus rien. Mais pour ces deux-là, il représentait 4000 boxes dès la première semaine.
◊ Malik, l’homme qui a 27 ans depuis pas mal d'années (car c'est plus vendeur), fête en réalité ses 36 présentement. Avec un paradoxe entre sa maturité et sa gueule juvénile, son profil répond à un grand panel d’attentes.
◊ Malik est calme, réfléchi, taciturne et cynique. Son masque d’indifférence et son regard blasé excitent la frustration de ses clients les plus fidèles, qui ne sauraient se passer de lui. Vous seriez surpris de la rapidité avec laquelle il vous cerne, et combien vous êtes prévisible pour lui. Son regard vous scrute et vous scanne dans un moment de silence, il ne ferait qu’une bouchée de vous s’il le voulait. Il a un talent inné pour charmer. Homme, femme, peu importe. Hétéro ? Vous l’êtes moins que vous ne le croyez.

« Tu t’appelles comment ?
- … Michael… Rutherford.
- Ça fait trop gosse de riche.
- A cause du "ford", à la fin ?
- La ferme. Il faut changer. Pour l’instant, si on te demande, tu dis rien. On trouvera plus tard. »

◊ Malik, c'est un brin de désinvolture, un brin de sarcasme, un brin d'insolence, pour qui l'on paie des sommes exorbitantes soit pour son minois d'ange, soit parce qu'il intrigue, soit pour avoir l'occasion de lui faire fermer sa gueule. Autant vous prévenir qu'il est chouchouté, protégé, et que vous octroyer le droit de le cogner coûte une blinde.
◊ Malgré son âge, il est jeune dans le métier, mais sa notoriété s'est accrue à l'exponentiel. Il fait partie des petits privilégiés qui peuvent s'offrir le luxe d'un refus, car ses quotas sont toujours remplis de toute façon.
◊ Il ne déteste ni sa vie, ni ce qu'il est. Il s'est battu, il a tout perdu, on lui a offert la chance d'une revanche, et maintenant il paie son dû. S’il respire encore, c'est peut-être qu'il est aussi dans l'espoir de quelque chose de plus.
◊ Malik, il n’a pas trop de scrupules. Il lui arrive de fidéliser sa clientèle dès le berceau, c’est à dire parfois 15 ans, quand il y a suffisamment d’hormones et de potentiel. Vous trouvez ça dégueulasse ? Certes. Il y a un tarif jeunesse qui plus est. C’est plus tard, quand ils sont accro, qu'ils commencent à être réellement dépouillés.

« J’avais le droit à un bonus si je lui donnais mon prénom…
— Tu te fous de ma gueule ?
— Non, je suis très sérieux.
— T’as répondu quoi ?
— Malik. »