Stairway to heaven

La douceur du soleil réchauffait mon corps froid. Où étais-je ? Mon coeur battait lentement, j'avais à peine la force de me relever. J'essayais de me concentrer, quelqu'un respirait à côté de moi. J'ouvris un oeil puis l'autre. Mél était là, à côté de moi. Nous étions dans la rue. Tout était si sombre, je n'y voyais rien. Je pouvais juste distinguer son visage à peine visible. Je voulus bouger mais ma hanche me faisait horriblement souffrir. Je touchais sa peau, elle était nue, froide. Son corps ne dégageait plus aucune chaleur, j'attrapais mon sac non loin de moi pour y sortir une veste et la couvrir. Mon corps était lourd et la moindre respiration me faisait mal...

Qu'est ce qui s'était passé nom de dieu ? Je relevais le tee-shirt que je portais pour découvrir de nombreuses marques rouges. Quelque chose me grattait le coin de la bouche et le bras quand je posais ma main dessus, c'était du sang qui coulait. J'essayais de me souvenir, de me rappeler ce qui s'était passé. Soudainement, je revis son visage, celui de notre agresseur. J'eus un élan de courage pour attraper mon téléphone et appeler l'ambulance. "Est-elle encore en vie ?" me demandait-il, bien-sûr qu'elle l'était... Mais quand je déposais la lumière sur elle, ces yeux étaient vitreux, du sang coulé encore de sa bouche et de sa poche... Pourquoi sa poche ? Elle avait pris un coup de couteau. Je hurlais, je hurlais... Bon dieu il avait tué ma meilleure amie.

Un sursaut, j'étais en sueur. Foutu mauvais rêve... Je soufflais pour reprendre mes esprits me tournant vers la photo encadrée que j'avais de Mélanie et moi devant les champs Elysée. Ce qu'elle était belle, je lâchais de nouveau un soupir en sortant de mon lit, j'ouvris ma fênetre et me dirigeais mécaniquement vers la salle de bain. U ne fois prête, je montais sur ma moto pour partir à l'université. Je n'avais pas cours aujourd'hui mais j'avais besoin de quelques papiers. J'arrivais donc là-bas, enlevant le casque et mes gants. Je le déposais à l'accueil comme d'habitude et partit en direction du secretariat. Bien-sûr je devais prendre l’ascenseur. J'aperçus donc le sexy et gentil professeur de cinéma. Je courrais donc pour qu'il arrête  les portes.   "Monsieur... Ne laissez pas les portes se fermaient s'il vous plaît !" Il bloqua les portes et j'entrais dans l'ascenseur. Son regard s'était illuminé, je soupirais longuement.

Gardons le contrôle, il était prof. Un sacré prof, extrêment sexy mais un prof... Je toussais un peu gênée avant de lui répondre avec douceur et calme "Bonjour Monsieur. Je vais très bien, merci. Et vous ?" Quelques secousses et voilà que les lumières se mirent à clignoter. Nous étions bloqués dans un ascenseur. Vraiment ? Nom de dieu, c'était cliché cette histoire. Je voulais dire, ça faisait très série B avec petit budget. Je souris à sa réflexion, il parlait comme si il avait 80 ans, c'était amusant de voir cela. Je restais tranquille avec mes quelques feuilles et cahier dans les mains. Je le regardais furtivement... On allait rester longtemps ici ? Non pas que la présence de Monsieur Casanova me gênait mais, comment dire, je n'étais pas très à l'aise en sa présence.

Quelques trucs qui surgissaient chez moi et qui était assez intense pour que je puisse me dire Hannah, tu prends des jambes à ton cou et tu casses. Il m'arrivait de fuir, surtout dans ses moments là. Or... Je ne le pouvais pas. Cela commençait à durer, je regardais autour de moi avant de remarquer une trappe juste au dessus de notre tête. "Il y a une trappe juste là... Mais enfin... Je ne suis pas sûre que ça soit très utile !", nom de dieu, j'avais envie de me mettre en position foetale dans un coin tellement j'étais mal à l'aise. J'étais pas loin de bégayer. OHHHH HANNAH IL FALLAIT SE REPRENDRE LA ! Je soufflais un petit coups. Mon imagination était un véritable problème et les séries que je regardais n'arrangeait rien. Dans une situation comme celle-ci, s'était franchement pas le moment de penser à ça.

Je me mordillais la lèvre pour essayer de me calmer, venant m'appuyer contre la plaque métallique juste derrière moi. J'ouvris un livre, je l'avais repris le contrôle... Fort heureusement pour moi. Je relevais rapidement mon regard vers lui essayant de ne pas croiser le sien. "Je ne sais pas ce que vous en pensez vous mais je pense qu'on en a pour un moment... Vous devriez vous s'asseoir. " Oh oui, moi aussi je n'aimais pas ça déjà parce que mes hormones avaient tendance à discuter un peu trop et ensuite parce que j'avais besoin de bouger et non de rester assise dans un vieil ascenseur. Il me fallait de l'activité.