Difficile de dire si oui ou non il se retrouve satisfait de sa dernière mission concernant un petit merdeux qu'il se devait impérativement de faire taire définitivement. Oui, il ne fait pas dans la légère et c'est comme ça que ça marche avec ses employeurs. Les ordres étaient clairs et il s'est exécuté sans broncher pour la simple et bonne raison que c'était une nécessité. Qui oserait mettre en danger une famille comme les Corleone hormis les suicidaires ? Désolé pour eux, mais Ricardo n'est pas du genre à vouloir se prendre une rafale sur la tronche pour qu'elle ne ressemble au final qu'à une passoire, il est encore jeune et avec de nombreuses ressources avantageuses. Un détail important est cependant à prendre en compte, il n'a pas spécialement peur des Corleone vu qu'il n'a aucune raison sur le moment, mais s'il peut éviter de les mettre en colère ce n'est pas négligeable et ça pourrait lui être encore plus bénéfique qu'à l'heure actuelle.  Un repos bien mérité en cette fin de journée annonçant une ambiance festive et animée à en juger les nombreuses personnes présentes sur cette plage. Juste de voir tout ces petits culs et ces cocktails lui donne le sourire et la bonne humeur. Ah oui c'est vrai, il n'est pas vraiment content de la finalité de sa mission achevée pour la simple et bonne raison que ça a été un peu trop expéditif. Qu'est-ce qui a prit à cette pute de Carlie de se jeter comme une enragée sur lui pour tenter de le faire valdinguer comme un vulgaire chiffon sans intérêt ? Il est un espion doublé d'un assassin bordel, s'il doit mettre une balle dans le crane de quelqu'un il le fera, point final. Bon, au final elle s'est prit une balle en plein milieu du crane par réflexe défensif, lui qui aurait aimé prendre sont temps et lui faire comprendre certaines choses avant, c'est raté.

" Laisse-moi devinez, tu dois être sacrément coquine tandis que toi...un peu coincée sur les bords. Non, ne me dites pas que vous-êtes ensembles ?"

Assis sur un tabouret devant le petit stand à boisson sur la plage, Ricardo était entouré de deux femmes vraiment jolies avec un corps à faire gémir un puceau et un regard absolument divin, en gros elles étaient bonnes. Mais il était assez suspicieux concernant le lien qu'elles avaient toutes les deux. De ce qu'il a pu voir en venant sur cette immense plage, elles avaient l'air assez complice, comme si elles étaient en couples, idée qui lui était venu directement en tete avant qu'il ne vienne à entreprendre une approche pour parler avec. Qui tente rien n'a rien et deux femmes avec lui...un trio d'enfer.

" Nous sommes ensembles, plus précisément Bi.

Répondit l'une d'elle avec un sourire aguicheur suivit d'un clin d’œil complice qui laissa Ricardo sur le cul. Cette plage lui réussit. Prenant soin de remettre ses cheveux en arrière, il se pencha légèrement sur le comptoir du stand tout en alternant son regard entre les deux jeunes femmes.

" Deux femmes pour le prix d'une...moi qui ne croit pas au père-noel, je pense que je vais vite changer d'avis sur le sujet. Alors, que diriez-vous de venir à l’hôtel se situant le plus près de cette magnifique plage pour 22h ?"

Une invitation claire et précise afin de terminer la soirée en beauté avec deux femmes dans son lit. Voilà ce qu'est Ricardo en dehors de son job pour les Corleone, un véritable chasseur Don-Juan. Etant beau-gosse et bien bâtit, c'était la moindre des choses pour lui de se mettre en avant et tirer profit de certaines situations. Ce qui serait plus dur c'est de convaincre Liza de se joindre à cette sauterie vu qu'elle était la plus timide et réservée des deux. Pff...toujours des obstacles à franchir dans des situations comme celle-ci, c'était trop beau pour être simple.

" Ça ne va pas ? Il faut tout tenter dans la vie tu sais. Bon, vu que je suis quelqu'un de bien et que je suis à l'écoute des femmes, je veux bien te faire une promesse.

Qu'est-ce qu'il faut pas faire pour se mettre une jeune femme ignorante et réservée dans la poche. Soupirant très discrètement, il reprit aussitôt de plus belle tout en fixant Liza dans les yeux.

" Je ne t'obligerai pas à faire quelque chose que tu ne veux pas, mais viens quitte à ce que tu te fasses seulement plaisir avec ta petite-amie."

Si seulement c'était si simple pour elle, la pauvre, elle était loin de s'imaginer que dans tout les cas elle finira à la casserole, c'est un beau parleur et un opportuniste, tout ce qu'il faut pour être un manipulateur fini.

" On y sera..."

A sa plus grande surprise ce murmure de la part de la dévergondée qui lui parvint aux oreilles mit fin à la discussion en finissant par une note plus que positive. Ce soir, c'est partouze. Juste à cette pensée il souriait de plus belle tout en regardant le couple Bi partir surement pour se relaxer un peu avant de finir en apothéose durant la soirée.

Si tu veux t'en sortir dans un monde aussi corrompu par la luxure et le crime, tu as tout intérêt à savoir manier tes paroles de façon à mener qui tu veux en bateau et c'est exactement ce qu'il venait de faire. Ça n'a jamais été facile pour lui de s'attacher à quiconque, il a toujours été traîné comme une vulgaire merde sans qu'on ne lui prête vraiment attention à cause de sa situation d'orphelin prématuré suite au décès de sa mère. Son père l'a abandonné et son oncle lui a donné une éducation aussi merdique que sans intérêt si ce n'était pas pour lui voler sa jeunesse. La raison ? Aucun,il n'en a eut vent et ce n'est pas plus mal, juste de penser à cette enflure il en avait mal au crane. Tout ça était du passé, il n'avait plus à se soucier de quiconque, son indépendant a fait le sale boulot pour lui, elle l'a aidé à se sentir libre.

Salut intérieurement son ingéniosité, il ne manqua pas se complimenter face au serveur non loin de lui et qui le regardait avec un regard agacé. Quoi ? Qu'il aille servir à la place de rester là à le regarder comme un con. Suite à cette pensée, le serveur partit, mais quelqu'un d'autre vint prendre sa place et sans se retourner pour contempler cette nouvelle venue, il comprit au simple son de sa voix de qui il s'agissait. Il ne manquait plus qu'elle pour compléter le tableau.

" Voilà ce que j’appelle de l'ironie venant d'une femme n'ayant même pas essayé. Ton cas n'est pas une généralité tu sais."

Depuis quand est-il un mauvais coup ? Il n'y a jamais eu un seul retour négatif et c'est pas maintenant que ça allait commencer, il ne doute pas de ses capacités, il n'a rien à craindre. Par contre cette petite peste se croit un peu trop au-dessus vu son arrogance, mais c'est ce qu'il aime chez elle, elle a du répondant et une assez grande gueule pour lui tenir tete. Ah la facilité, il a horreur de ça. Mia Lexar, aussi surprenant que cela puisse paraître il s'entend vraiment bien avec, leurs échanges se résument à des pics bien placés contré par une répartie mutuelle hors-normes, un jeu du chat et de la souris aussi amical qu'excitant. Détournant son regard ténébreux vers son interlocutrice du moment, Ricardo se mit à sourire amusé.

" Quoi ? Jalouse ? Tu veux prendre leur place ? Tout compte fait vaut mieux pas, ça te dépayserai en te frottant à un vrai homme."

BIM !!! Et ça ne fait que commencer. L'espagnol lui offrit un petit clin d’œil au passage avant de s'incliner légèrement sur le coté pour faire complètement face à la jeune femme dont le corps était dévêtu en dehors de quelques parcelles recouvert par du tissu. Du gâchis.

" C'est l'heure de la pause ?"

Ne travaillait-elle pas aujourd'hui ? Son emploi du temps est assez chargé s'il s'en tient à ses souvenirs, mais peut-être a t-elle changée de branche...peut-être pas.

La répartie provenant d'une femme a tendance à l'exciter au plus haut point, c'est comme faire face à un challenge à relever pour ensuite pouvoir se mettre sur un piédestal mérité. Si ça ne tenait qu'à lui il passera des heures à se mettre sur la gueule avec elle, mais ce n'est pas le cas, au bout d'un moment ça commencerait à lasser et c'est pas vraiment une chose dont il a besoin. Ricardo est un homme d'action, il a besoin de bouger, se défouler, s'amuser, c'est un grand fêtard doublé d'un Don-Juan assassin. En bref, Mia va lui passer le possible ennui qu'il aurait cumuler avec le temps au moment où le couple est partit pour se préparer à cette chaude nuit. Bon, ce qui est dommage est que Mia possède visiblement une liste de plusieurs personnes qui en valent la peine et une autre de ceux qui paraissent inintéressant. Lui faisant partie de la seconde liste ? Il est beaucoup plus intéressant que la plupart des bouffons présents sur cette plage et ce n'est pas du narcissisme, une simple constatation à en juger la tronche de ces derniers. Ont-ils son assurance ? Son corps ? Sa gueule d'ange latino ? Sa coupe de cheveux ? Son sourire ? Non, ils n'ont rien de tout ça en comparaison à Ricardo qui est ce parfait mélange. Mais comme on dit, on peut pas tout avoir dans la vie.

" Cette information se doit d’être accompagnée d'une explication. Je suis sur que tu as des arguments convaincants pour me mettre dans la liste transparente de ton cerveau."

Il n'hésita pas une seule seconde à appuyer son regard afin de la pousser à révéler les raisons de cette position. Curieux à souhait, il avait besoin de savoir le pourquoi du comment parce qu'en y réfléchissant, ils n'ont jamais été plus loin tout les deux alors que tout aurait pu laisser croire qu'ils ont déjà couchés ensemble...mais pourquoi ? Devrait-il songer à remédier à ça pour lui faire fermer le clapet ainsi que tout ses préjugés arrogants et provocateurs et ce même si c'est amical. Mais se connaissant, il ne faudrait pas dix ans avant qu'il ne la prenne ne chasse pour la foutre dans son lit.

" Sérieusement ?"

Lui demanda t-il tout en lâchant au même moment un rictus amusé ironique à la fois.

" Facile de dire ça quand on a pas goûté. Un trou est un trou, que ça soit des cailloux repêchés à la mer ou des diamants, ça n'a aucune importance étant donné que certains cailloux sont souvent plus insatiables et expérimentés."

Un pic direct envers la jeune femme face à lui. Il est tellement facile de dire ça pour une femme, une répartie mal placée qui n'a pas la même signification que celle d'un homme. Il ne lui en tenait cependant pas rigueur, la peur de l'inconnu, c'est assez fréquent chez les âmes sensibles. Si elle entendait ça, elle vrillerait direct...intéressant comme optique.

" Je viens de termine un contrat, mais malheureusement ça a été un peu trop rapide. Du coup je suis venu me changer les idées sur cette plage."

Il a horreur quand les choses ne sont pas faites à sa façon et dans les règles de l'art. Assassiner une personne c'est bien, mais la faire souffrir avant c'est mieux, juste pour faire passer un message clair et précis afin de flatter un ego comme le sien. Une moue déçue prit forme sur son visage tout juste après.

" J'ai horreur de pas pouvoir prendre mon temps, mais c'est toujours mieux que de rester cloîtrer derrière de la paperasse à remplir et plusieurs tasses de café. Enfin bon, étant héritière et entrepreneuse immobilière tu n'as pas vraiment le choix."

Ça demande de la patience et du temps libre, ça ne fait aucun doute là-dessus. Et puis ça peut toujours servir d'avoir une entrepreneuse immobilière. Buvant une bonne gorgée de son cocktail, il se massa rapidement le menton avant de lui demander quelque chose...autant qu'elle lui serve à autre chose que de l'aguicher ou le provoquer.

" D'ailleurs, peut-être pourrais-tu me trouver un endroit digne de moi pour y vivre ? Non pas que je ne me plais pas dans l’hôtel où je vis, mais je le trouve pas assez grand à mon gout."

Le luxe et l'espace...il a besoin de ça pour se sentir au paradis. Oui, Ricardo ne fait pas les choses à moitié et ne joue pas la comédie, il est narcissique par moment et assez confiant, une dose d'assurance garantie et approuvée.

Il se trouve clairement au-dessus du lot et ce magnifique plan à trois qui se profile à l'horizon pour la soirée est tout simplement un signe précurseur de sa supériorité en ce qui concerne la manipulation. Etant l'unique et le seul, personne ne peut l'égaler dans cette entreprise qu'est la manipulation par la parole, un excellent orateur se doit toujours d'avoir une longueur d'avance et c'est exactement ce qu'il a. Mia devrait s'y faire parce qu'aussi casse-couille peut-elle être et ayant la statut de "rivale" en quelque sorte, elle ne lui arrivera jamais à la cheville pour la simple et bonne raison que si elle a une répartie d'enfer, ce n'est rien en comparaison à Ricardo qui peut faire beaucoup mieux. Alors oui, sa réponse lui fit tirer une moue approbateur quant à ses paroles logiques, mais assez immorales dans le sens où elle ne peut se permettre de juger sans avoir une preuve de ce qu'elle peut avancer. Cela est un jeu entre elle et lui, donc peu importe d'un autre coté, ils continueront à se chamailler jusqu'à n'en plus finir.

« Oh mais ne te gêne pas. Mais je doute qu'on te prenne au sérieux s'ils venaient à voir une preuve que finalement j'en ai une assez grosse pour faire taire tes fausses rumeurs.»

N'ayant aucune gêne avec son corps et surtout se fichant de ce qu'on peut penser de lui, Ricardo était tout à fait capable de baisser son short et laisser entrevoir l'objet du désir à travers son boxer sans aucune honte. Tout les moyens sont bons pour faire fermer cette grande gueule de Mia. Non, en faite le seul moyen de lui faire entendre raison sur cette assurance confirmée est de la défourailler comme jamais, lui faire prendre son pied au point où elle se casserait la voix à hurler son nom. Idée intéressante. La pauvre, vaudrait mieux qu'elle songe à rester chez elle le lendemain à se reposer et reprendre ses esprits. En attendant c'était une toute autre histoire et si elle arrivait à l'exciter de par son comportement, elle pouvait également se montrer utile étant donné sa profession et son influence en tant qu'héritière. Etre membre de la mafia est un honneur et un avantage en soi, il serait facile pour lui de dégoter un loft, une maison ou un appartement luxueux, mais étant donné qu'elle se trouvait devant lui à le narguer en répondant à ses provocations, autant que sa présence lui soit bénéfique.

« L'avantage de travailler pour les Corleone, un secret ne pouvant se dévoiler étant donné que ceux les connaissant finissent généralement six pieds sous terre.»

Aucun témoin tout simplement. Parlons peu parlons bien, lorsque Mia lui annonça qu'elle pouvait très bien l'aider à trouver un logement, Ricardo se mit à sourire satisfait par cette réponse. Bon, cela impliquerait qui lui sera redevable, mais ça lui va tant que ça lui est bénéfique de son coté.

« J'ai toujours eu un certain penchant pour les lofts. Concernant le quartier je ne suis pas du genre difficile, je sais m'adapter selon les circonstances. Tu penses avoir ça dans tes petits papiers ?»

Ça lui serait grandement utile et pour une fois il pourrait finir par admettre qu'un merci ne l'égorgerait pas. C'est déjà pas dans son habitude, mais faire un effort est une façon d'avancer non ? Et puis en échange il pourra toujours lui donner un coup de main si elle a besoin de quoi que ce soit non ? C'est envisageable parce que malgré ce coté "défi provocateur" entre eux, Ricardo apprécie vraiment Mia même s'il ne lui dit pas pour pas que ses chevilles n'enflent. C'est un peu comme le Yin et le Yang, le feu et l'eau, sans elle ça ne serait pas aussi fun, il ne verrait pas l'utilité de rigoler autant avec une personne. On peut le dire clairement, elle est un peu celle qui le pousse à adopter un certain second degrés le rendant plus sociable.

« Par contre je suis assez exigent sur la décoration intérieur, j'aime le design italien avec une vue panoramique et un assez grand balcon au cas où j'organise des soirées. Il me faut de l'espace pour ranger mes petites affaires.»

Il faisait bien entendu allusion à tout ce qui à un rapport avec son extra en temps qu'assassin, il faut bien qu'il s'organise une petite planque improvisée non ? C'est ainsi qu'il se mit à boire le fond de son cocktail tout en ne quittant pas Mia du regard.

Contrairement à ce qu'elle prétendait, Ricardo ne cherchait nullement à se justifier face à elle en sachant qu'il ne lui doit rien et qu'il n'a plus rien à prouver en ce qui concerne le coté sexuel de sa vie. Oui, il a une vie assez épanouie pour son age et il ne s'en prive pas, combien de femmes s'est-il envoyé alors qu'il n'avait seulement 24 ans ? Un grand charmeur dans l’âme, il sait s'y prendre, mais malheureusement pour lui il n'est jamais tombé sur une femme aussi tenace que Mia, un véritable challenge pour lui. Il a besoin de ça, d'une femme de caractère, qui lui résiste et qui le pousse à se surpasser encore plus pour atteindre des sommets. C'est bien beau de faire face à des femmes faibles d'esprit, mais à la longue on stagne et on s'ennuie tellement la facilité est déconcertante et juste pour ça Ricardo ne peut que respecter Mia. L'Espagnol est un homme de défi, de terrain, de compétition, ça le forge à devenir encore meilleur et si d'un coté il encourageait Mia à le forger de la sorte, il était bien impatient de voir jusqu'où elle tiendrait la barre. Elle ne s'en tape pas parce que quand il s'agit d'avoir une queue entre les mains, elle est la première à sortir de sa cage telle une lionne en chaleur. Vouloir jouer l'indifférence ça va au début, mais on s'y habitude à la longue et plus il s'amusait à la taquiner, à l'observer, à la tester et plus il arrivait à tirer certaines conclusions. Autant la laisser dans son délire de l'indifférence, tôt ou tard elle succombera si ce n'est pas aujourd'hui ce sera un autre jour dans un futur proche.

« Je suis d'accord même si ces derniers temps on reste sur place pour des raisons personnelles. Mais je ne me plains pas, j'aime voyager et si j'ai une envie soudaine de vouloir me barrer loin d'ici, il y a de grandes chances qu'on m'accorde cette faveur.»

Loin de l'idée de vouloir se lancer des fleurs même s'il le faisait présentement, il ne niait pas le fait qu'il entretenait une forte relation soudée avec le parrain. Se penchant légèrement, il vint lui murmurer à l'oreille tout en souriant d'une façon narcissique.

« L'avantage d’être dans les petites papiers d'une personne aussi puissante.»

Cela lui faisait d'ailleurs un bien fou de se sentir aussi proche de quelqu'un alors que par le passé ce n'était pas du tout ça, de sentir qu'on ne le jugeait pas à tord à et travers et surtout qu'on lui accordait une certaine dose de confiance. Il ne remerciera jamais assez Damon pour ça, tout ce qu'il peut faire est de le lui prouver en s’exécutant avec un succès indéniable. A l'heure actuelle la personne assez puissante pour lui est Mia de par ses relations et son job concordant parfaitement avec les envies d'Hal. Elle avait donc un quelque chose pour lui qui était dans l'attente d'un acheteur, un loft qui pourrait lui convenir. Intéressant, mais encore faudra t-il qu'il le visite pour en avoir le cœur net. Fronçant les sourcils tout en mesurant le pour et le contre même si tout était minimaliste d'après la très courte description qui n'en était pas vraiment une à vrai dire.

« Compliqué et dur à vivre, visiblement tu n'as pas de chance.»

Faudra t-il encore qu'elle arrive à le supporter dés lors qu'elle héritera du statut d'accompagnatrice pour l'acquisition du loft en question. Songeur, il déblaya l'horizon du regard avant de le poser à son tour sur le vaste océan s'étendant à perte de vue.

« Je te remercie de ton aide.»

Il était sincère malgré que ça lui écorchait un peu la bouche de dire ça, lui qui n'a pas l'habitude, mais il devait reconnaître les choses comme elles sont.

« Mais ne prends pas cette habitude, je me montrerai pas toujours aussi bon joueur.»

Ça aurait été quelqu'un d'autre il n'en aurait peut-être eut rien à foutre de dire un simple merci, donc qu'elle s'estime heureux qu'il sache être reconnaissant, ça peut toujours servir à l'avenir. Enfin, la connaissant il y avait de grandes chances qu'elle s'en foute royalement.

« Alors dis-moi, tu n'as rien de prévue ? On pourrait marcher un peu qu'est-ce que t'en dis ? J'ai besoin de bouger.»

Ça ne leur fera pas de mal à part si elle trouve une excuse bidon pour éviter la marche, ce qui serait une bonne occasion pour elle de vouloir continuer ce petit jeu du "Je te provoque et tu me le rends bien". Une habitude, mais aux dernières nouvelles ils savent garder un minimum de sérieux parfois...du moins aux dernières nouvelles.

Dans la vie il y a deux catégorieux: ceux qui réussissent et ceux qui n'arrivent pas à mettre la tete hors de l'eau. Le destin a voulu que Ricardo fasse partie du premier lot malgré les nombreuses galères qu'il a eut à son actif. Ce n'est pas tout d'avoir de l'ambition, il faut savoir également faire face aux obstacles tout en la jouant finement pour ne pas se faire recaler comme un moins que rien. L'ironie de la situation est qu'on l'a souvent sous-estimé avant sa majorité, avant qu'il ne montrer que c'est pas un rigolo ne cherchant qu'à la fermer devant les autres et voilà où il en était maintenant. Une carrière d'assassin de quelques années pour les Corleone, proche du parrain de la mafia, Don-Juan confirmé et provocateur à ses heures perdues. Une belle petite vie que nombreux jalouseraient s'ils en avaient l'occasion. On va pas le cacher il y en a surement, mais la plupart sont dans un cercueil à copiner avec des verres et insectes du genre. Chacun son problème comme on dit. Pour le moment celui de Ricardo qui n'en était pas vraiment un au final se nomme Mia. Aussi provocatrice et joueuse que lui, il ne fut pas surpris de sentir sa main sur sa cuisse alors que sa voix presque suave atteignait son oreille. Elle y croit, mais ils ne se ressemblent pas tous et Ricardo en est la preuve vivante. Il est unique dans son genre et personne ne l'égale dans le domaine de l'improvisation et l'opportuniste.

« Le loup n'est pas ce qu'on appelle le prédateur ultime, donc tu devrais te méfier....je ne suis pas les autres.»

Se prendre pour une prédatrice infaillible et au-dessus des autres est une qualité admirable en soi vu que ça lui permet de se forger une image intéressante à exploiter, mais ça ouvre de nombreuses failles également. Le ton qu'employait Ricardo pour lui confier ça était d'une assurance certaine, comme une sorte de confirmation sans détour. Ils savent tout les deux de quoi ils sont capables, mais certaines zones sont encore dans l'ombre et il compte bien en finir avec ce petit jeu avant la fin de la soirée. Peut-être fera t-il un peu plus dans la délicatesse ceci-dit vu qu'elle a eut l’amabilité de lui proposer quelque chose la demande d'un logement et plus précisément un loft. C'est pas ce qui manque ici et c'est avec une certaine joie intérieure qu'il se sentit pressé de pouvoir passer à la visite dans les prochains jours. Qu'elle se soit forcée ou non à répondre à sa demande ne changeait rien étant donné que le résultat était le même. Entre insupportable ils ne peuvent que s'entendre et il était d'ailleurs à peu près sur qu'ils avaient de nombreux points en communs en dehors de leur petit caractère de merde. Il ne redira pas merci de sitôt et le petite haussement de sourcils avec cet air faussement exaspéré le fit comprendre à la jeune femme.

« Et toi une grande gueule....mais ça tu le savais déjà.»

Ricardo avait sa petite idée de comment finir ce petit jeu et Mia l'aidait assez pour ça d'ailleurs involontaire, ce qui ne pouvait que le réjouir. Se levant de son tabouret pour suivre sa compagne du moment, il ne tarda pas à la rattraper en prenant le temps d'admirer le magnifique paysage s'étendant à perte de vue.

« Si un jour on m'aurait dit que je me baladerai avec toi sur la plage je crois bien que j'aurai fini chez un psychiatre.»

A une époque il aurait prit ça pour une connerie, une blague de mauvais gout étant donné qu'il ne se voyait pas marcher à ses cotés malgré qu'il l'apprécie. Vous savez, leur relation tient sur le thème de la provocation, du jeu du chat et de la souris et tout ce qui s'en rapporte, l'admiration est une face cachée qui ne ressort jamais ou vraiment très très rarement.

« Ce qui m'intrigue serait de avoir ce que tu pourrais faire de moi ? On n'est joueur ou on l'est pas non ?»

Parler de leur vie privée n'est pas quelque chose qu'ils aiment faire aux dernières nouvelles, quand ils se voient ils se contente en règle générale de se chercher en quelque sorte, se chamailler comme des gosses en profitant de la vie sans s'encombrer de problèmes, etc...Enfin, même s'ils savent certaines choses personnelles l'un de l'autre, c'est instinctif.

Avoir des points en communs avec une personne est une situation assez cool si cela ne concernait pas une personne comme Mia. Il beau le répéter, mais elle est unique dans son cas tout comme lui et c'est ça la chose qui les caractérise bien. Amusé par sa remarque, Ricardo se mit à la fixer avec une intensité presque gourmande alors qu'elle éveillait en lui une certaine dose d'hormones par son simple comportement. Lui qui a toujours espérer faire face à une femme avec un caractère comme le sien, qui lui résiste et qui l'excite par la même occasion. Prenant son mal en patience en gardant dissimuler cette information pour continuer son avancée à ses cotés.

Les taquineries continuèrent de plus belle entre les deux et cette fois-ci c'est Ricardo qui a lancé les hostilités involontairement étant donné qu'il n'attendait pas spécialement une remarque. Mais fidèle à ses principes, elle ne manqua pas de répondre directement. Un psy pour deux, voilà la situation. D'un autre coté c'est bien Ricardo qui aurait eut le plus besoin d'une aide extérieur à cet instant.

« Donc tu veux jouer comme ça ? J'ai pas eu mon diplôme de nourrice, mais je sais m'occuper des gosses dans ton genre.»

Elle l'avait bien dit, on ne sait jamais ce qui peut se passer avec une enfant comme elle. Se remettant rapidement de la petite bousculade, il attrapa Mia par la taille et la porta sur les épaules pour la traîner jusqu'à l'eau. Se trouvant aux abords de l'océan, il n'avait que quelques pas avant de se retrouver les pieds dans l'eau. La sécurité avant tout, c'est une fois un peu plus loin qu'il l'a balança sans prévenir, comme s'il était un vulgaire sac à patates.

« Désolé, mais on ne sait jamais ce qui peut arriver avec une nounou.»

Sourire provocateur et arrogant, il ne manqua pas de se moquer d'elle en sachant qu'elle ne va pas en rester là, elle cherchera toujours à faire mieux que lui et c'est un jeu auquel il aime se prêter même si sur le moment il avait envie de la mettre dos au mur. Seul problème, il cherchait encore une bonne façon subtile de prouver qu'il se trouvait bien au-dessus d'elle.

« J'ai une proposition à te faire et ce n'est pas de te faire les fesses rassures-toi. On va pas se le cacher, il y a ce petit jeu de l'épreuve de force entre nous et malgré que j'ai toujours le dessus....»

Un peu narcissique sur les bords, son coté Latino grande gueule revenait bien souvent en présence d'une femme et surtout de Mia, une chance qu'elle avait l'habitude. Écartant les bras sous l'euphorie de la situation, il reprit la parole d'un ton plus posé, mais toujours aussi joueur.

«....je sais que ça te frustre, du coup si tu arrives à te surpasser je ferai tout ce que tu veux, dans le cas contraire tu seras mon pantin pour la soirée.»

Oh oui il va adorer cette séquence, du moins il espérait avoir la situation en mains assez rapidement pour ne pas laisser l'avantage lui filer entre les doigts.